Nous sommes donc revenus à la vie à la française depuis ce petit voyage... Il nous reste évidemment nos anecdotes et des centaines d'images en tête !
Si vous rêvez de partir au Japon, franchissez le pas ! Vous ne serez sûrement pas déçus, ni par les japonais(es), ni par la culture du pays. Il est sans doute nécessaire de maîtriser un minimum l'anglais (ou mieux, le japonais), mais il est quand même relativement facile de se débrouiller comme dans n'importe quel pays moderne du globe...
De mon côté, je n'écarte pas l'idée d'un deuxième voyage, cette fois plus en dehors des grandes villes pour découvrir par exemple Hokkaido, le mont Fuji ou encore Shikoku et la Mer Intérieure... L'ambiance du pays me convaincrai presque de m'y installer temporairement, pourquoi pas pour mon post-doc après ma thèse...
En tout cas, je vous remercie d'avoir suivi nos pérégrinations au fil de mon blog, et j'espère vous avoir donné envie de découvrir le pays plus profondément...
Réveillés très tôt, vers cinq
heures, la tête dans le pâté, on émerge doucement puis on monte à l’étage des
départs où Kevin prend un petit-déjeuner. A l’enregistrement, Kevin remarque
que son sac a pris cinq kilos depuis le voyage aller... Après avoir passé
l’immigration et la sécurité, on dépense nos derniers yens pour une Apple Pie
McDonald. Au final, il nous reste 13 yens, soit environ 10 centimes
d’euros !
On se retrouve donc dans l’avion
avec de jolies hôtesses coréennes et comme à l’aller nous changeons d’avion à
Séoul. Le deuxième vol prend quarante minutes de retard pendant lesquelles on
fait connaissance avec le papy français de 80 ans qui est assis à côté de nous
et qui revient de Nouvelle-Calédonie ; la santé !
Comme l’avion n’est pas plein,
Kevin s’installe sur la rangée de devant pour que l’on soit plus à
l’aise. Nous survolons toute la Russie couverte de neige, et mon vieux
voisin se réveille en plein milieu en étant sûr que nous sommes arrivés… Non
monsieur, il reste encore cinq heures ! Arrivés à Paris vers 19h, nous sommes
accueillis dès la sortie de l’avion par la police française, accueil qui
tranche avec celui que nous avons reçu deux semaines auparavant à Osaka puisque
tous les voyageurs de type asiatique sont dévisagés de longue secondes pendant
la vérification des passeports. Désolé et bienvenue en France… Nous, nous
passons évidemment facilement l’immigration avec nos passeports français puis
nous récupérons nos bagages avant de rejoindre Audrey dans le hall des arrivées.
Une fois Kevin et Audrey partis
vers Beauvais, je me retrouve tout seul dans la gare TGV prêt à m’endormir en
attendant mon train pendant une heure et demie. Je m’endors finalement pendant
le trajet avant d’arriver sur Nantes un peu avant minuit. Je traverse la ville
à pied comme un zombie, alors que les rues sont pleines pour le carnaval, même
si je remarque en passant sur la Loire que des gens ont l’air d’être tombés
dedans ! Comme d’autres personnes s’en occupent déjà en appelant les
pompiers, je passe sans m’arrêter en pensant à mon lit douillet…
S’ensuivent quelques jours où Kevin et moi nous réveillons très tôt le matin à cause du décalage
horaire, un peu fatigués mais des images plein la tête…
On se lève donc vers 9h afin de
libérer la chambre le plus tôt possible. Bien chargés, on passe par la gare de
Ueno où l’on dépose nos bagages en consigne pour être tranquilles pendant la
journée. On traverse le sud du parc de Ueno au milieu des cerisiers en fleur et nous nous retrouvons au bord d’un grand étang. Kevin me convainc de faire un petit
tour de barque en amoureux, et les nombreux couples que l’on croise sur l'eau ont l’air de
trouver ça plutôt drôle…
Après ce petit tour sur l’eau, on
continue notre marche jusqu’à l’Université de Tokyo où beaucoup d’étudiants
sont accompagnés de leurs parents dans une ambiance de rentrée. Le campus est
vraiment très sympa, le style faisant un peu penser aux universités
anglo-saxonnes.
On retourne ensuite vers le
quartier d’Okachimachi dans un restaurant à ramens où nous choisissons un plat
avec un œuf cru… Ne sachant pas comment le manger, on est obligés d’attendre un
petit quart d’heure que quelqu’un d’autre prenne un plat ressemblant pour
savoir comment le manger... Preuve que nous sommes devenus des pros de la
baguette, on a réussi à manger notre œuf cru avec des
baguettes !
On part ensuite pour le parc de
Yoyogi où je m’achète une brochette de porc pour mon quatre heures. On se pose
une bonne heure sur l’herbe au milieu des familles japonaises puis on repart
pour le complexe commercial de Roppongi Hills. Considéré comme un des meilleurs
centre commercial de Tokyo, c’est en fait très décevant ; l’ambiance est
froide et les boutiques plutôt rares, même si le jardin est sympa et que c’est ici qu’a choisi de
s’installer notre célèbre Joël Robuchon !
Nous partons donc pour la gare de
Tokyo, sentant la fin du voyage approcher, où nous faisons quelques provisions
pour le retour. Un express nous emmène ensuite jusqu’à l’aéroport de Narita à
une heure et demie de la ville. Il fait déjà nuit et l’aéroport est quasiment
désert. On monte jusqu’à l’étage des départs où, après avoir mangé, nous nous
endormons sur les sièges d’attente.
Après quelques minutes, un gardien
de l’aéroport me réveille. A cause de mon état semi-endormi et de son accent
incompréhensible, je mets un peu de temps à comprendre qu’il ne veut pas que
l’on dorme ici et qu’il faut descendre dans le hall du bas. On redescend donc
et nous nous retrouvons avec plusieurs voyageurs regroupés dans la même zone.
Le système n’est finalement pas si mauvais puisque nous sommes surveillés nous
et nos bagages toute la nuit.
Kevin rechange des yens puis
on s’endort de nouveau sur les rangées de sièges toujours aussi confortables…
Nous sommes réveillés par la police qui relève nos passeports pour voir si nous
avons de bonnes raisons de rester dans l’aéroport cette nuit. Alors que je
m’apprête à me rendormir, c’est au tour de la sécurité de l’aéroport de
vérifier nos passeports, comme s’ils ne pouvaient pas se passer le listing
entre eux…
Au final on réussit quand même à
s’endormir sur nos lits de fortune un peu durs et malgré le froid qui envahit l’aéroport…
Levés à une heure raisonnable, on
part pour faire un tour au marché de Tsukiji, le plus grand marché aux poissons
du monde. Quand on arrive sur place, la vente est déjà finie mais on se permet
un petit tour dans les allées animées. On avait prévu de se faire un petit resto
à sushis avec les poissons frais mais les prix sont exorbitants, et il y a au
moins une heure de queue !
On se dirige donc vers Ginza, le
quartier du luxe de Tokyo où l’on trouve notamment les grandes marques
françaises... On est plus intéressés par le Sony Building où l’on
espère découvrir les toutes dernières technologies de la marque. Au final on ne
trouve rien de véritablement révolutionnaire, même si les nouveaux caméscopes
et télés sont d’une netteté impressionnante, mis à part une sorte de casque
audio avec des tiges en plastique qui entrent dans les oreilles et donnent l’impression d’écouter de la musique dans une pièce sans avoir quoi que ce
soit sur les oreilles…
L’étape suivante est le Palais
Impérial de Tokyo où nous arrivons après avoir traversé les quartiers d’affaire
et avoir mangé dans la gare centrale. A l’arrivée dans les jardins, on se fait
une petite pause café/thé au soleil, puis on se présente à l’entrée où le
gardien nous remet une sorte de pion que l’on doit redonner à la sortie, et qui
doit permettre de limiter le nombre de visiteurs au même moment…
Le Jardin de l’Est dans lequel nous
sommes est magnifique, dans son style typiquement japonais avec des
gratte-ciels en arrière-plan… En haut du parc, une sorte de promontoire qui
fait plutôt penser à un monument inca offre une belle vue sur la ville. Nous
croisons une armée de bénévoles qui balayent l’herbe et ramassent les feuilles
mortes, puis on se pose sur une grande pelouse sèche et tassée (manuellement ?)
pour prendre un peu le soleil, le temps devenant de plus en plus agréable.
Après cette petite étape relax, on
repart pour une immersion dans le quartier de Shibuya, dans les boutiques
fashion de la jeunesse tokyoïte ! Le style est… bizarre, et les prix sont incroyablement
élevés ! Du coup, comme d’habitude on termine par se venger sur la bouffe,
cette fois avec un McPork à 100 yens chez McDo. Mmmm !
Comme la veille, on va passer la
soirée à Shinjuku, dans la petite rue que nous avions déjà repérée. On choisit
un peu au hasard un des nombreux restaurants et nous nous installons à
l’étage, dans un décor surchargé où les murs en bois sont couverts de prix
écrits en idéogrammes. L’ambiance me fait un peu penser à une sorte de repaire
de pêcheurs… La serveuse nous indique qu’ils n’ont pas de menus en
anglais et qu’il vaut donc mieux que nous choisissions nos brochettes directement
sur l’étal. Ma première surprise est qu’il ne s’agit pas de brochettes de
viande mais de produits de la mer… Nous choisissons donc chacun trois
brochettes, ne sachant pas vraiment ce que l’on va manger et surtout combien
cela va nous coûter… D’autant que l’on se rend compte en arrivant à notre place
que nous avons pris des brochettes à la coquille Saint-Jacques… On cuit nos brochettes sur notre
barbecue ; les brochettes de poulpe sont vraiment
délicieuses, notamment avec la bière japonaise qui est une institution dans le
pays… Finalement, on s’en tire pour un prix raisonnable et nous sommes très
contents de cette petite expérience au fin fond des ruelles de Tokyo !
On termine la soirée dans
l’Internet Comics Café de la veille pendant deux heures puis on rentre à
l’hôtel pour préparer nos bagages ; nous devons libérer la chambre pour 10h
le lendemain matin, pour notre dernière
journée au Japon…
Nouveau lever peinard, c'est
vraiment les vacances ici à Tokyo après le marathon de la première semaine… On commence la journée par le quartier
historique de Tokyo, Asakusa, situé à
quelques minutes à pied de notre hôtel. Après être passés sous la porte
Kaminarimon et sa grosse lanterne, nous empruntons la rue Nakamise avec ses
boutiques datant de l’époque Edo. On y achète nos derniers souvenirs "typiques" puis nous arrivons au temple Senso-ji.
On continue ensuite notre tour du
quartier commerçant, jusqu’à un magasin à 100 yens où l’on se trouve des petites
babioles, dont les fameux masques qui sont portés par beaucoup de japonais !
D’ailleurs je n’ai pas encore parlé de ces masques qui, contrairement à ce que
l’on pourrait penser et à l’utilisation qui en est faite dans d’autres pays
asiatiques, ne sont pas portés pour se protéger de la pollution (plutôt minime
ici comme je l’ai déjà dit) mais pour protéger les autres lorsque l’on est malade…
Et oui c’est ça aussi la politesse à la japonaise !
Après un bref passage à l’hôtel
pour déposer nos achats, nous mangeons rapidement dans un resto à ramens pour
changer un peu, puis l’on part pour le parc de Ueno qui doit enfin avoir des
cerisiers en pleine floraison… Il y a foule dans le parc, et notamment parce
que les allées sont bordées de centaines de cerisiers en fleur qui forment une
voûte au-dessus de nous. Superbe !
Une fois les photos dans la boîte, on
va visiter le Musée National de Tokyo situé dans le parc. Le musée présente de
nombreux objets qui retracent l’histoire japonaise (peintures de batailles, costumes
de samouraïs, calligraphies, kimonos, sculptures, art primaire, …), mais aussi
des objets venant d’autres civilisations orientales comme la Chine, la Corée,
l’Inde et même l’Egypte !
En repassant dans le parc, pour mon
goûter je me laisse tenter à croquer une banane bleue qui m’avait déjà attirée
lors de notre premier passage… La banane est bonne mais le glaçage est
absolument sans goût… De manière générale les japonais n’ont pas l’air vraiment
accros au sucre et aux desserts ! On marche ensuite jusqu’au quartier
commerçant d’Okachimachi où je me trouve un joli t-shirt, puis on retourne
faire un petit tour dans le quartier de l’électronique à Akihabara.
Le soir, on tient à passer la
soirée dans Shinjuku où notre "guide de la nuit" propose plusieurs
idées de restaurants et de bars. Dès notre arrivée dans le quartier nous sommes
pris sous un énorme orage et devons nous abriter dans un Freshness Burger où
nous mangeons un Burger Teriyaki en attendant que la pluie ne cesse. Comme
l’orage ne semble pas prêt de s’arrêter, on demande à un serveur où se trouve
le cybercafé le plus proche. Après avoir mis cinq minutes à comprendre où on se
trouvait sur le plan, il nous indique un endroit juste dans une rue à côté.
Voyant que l’on hésite à sortir à cause de la pluie, il nous dit de patienter
et revient avec deux parapluies. Je vous ai déjà dit que les japonais étaient
sympas non ?
Au cybercafé, pardon à l’Internet
Comics Café, les forfaits internet donnent en fait aussi le droit à des
centaines de mangas, des boissons à volonté, des nouilles minutes à prix abordable et à des douches. Nous avons aussi évidemment chacun notre cabine
personnelle équipée d’un siège de ministre en cuir, d’une télé, d’un
ordinateur, d’une Playstation 2, mais aussi d’une paire de chaussons !
Après une heure d’immersion dans ce
sous-sol tokyoïte high-tech, on cherche un bar dans une petite rue derrière la
gare de Shinjuku, mais il est malheureusement minuscule et déjà plein… On
retient quand même la petite rue, pleine de petits restos
traditionnels à brochettes qui ont l’air vraiment très sympas. On retraverse la
gare puis on trouve un pub irlandais où l’on se commande deux shochus
différents, très goûtés et bien meilleurs que le saké, même si Kevin préfère
renverser son verre en arrosant mon appareil-photo… On rentre ensuite se coucher, prêts à se lever tôt pour aller au marché le lendemain…
Après la petite randonnée de la
nuit, on s’autorise une grasse matinée bien méritée jusqu’à midi. On décide ensuite
de repasser par Shinjuku et le Tokyo Metropolitan Government Building pour admirer
le panorama de jour cette fois-ci. Le temps est un peu couvert et la vue de
jour est de toute façon moins sympa puisque la ville apparaît toute grise, mis
à part les grands parcs de Ueno, Shinjuku Gyoen et Yoyogi.
On repasse par la gare et dans le
quartier de Shinjuku où nous achetons notre pique-nique, puis l'on s’arrête pour
manger à l’entrée du parc Shinjuku Gyoen, ancien domaine de la famille
impériale où l’entrée est malheureusement payante… Remarquez l'intelligence japonaise des sandwiches scellés sur les côtés pour empêcher que la garniture n'en sorte !
On monte donc dans la Yamanote Line
jusqu’à la station Shimbashi, à l’opposé de la ville, où nous prenons la ligne
Yurikamome, une sorte de VAL tout neuf (et tout cher…) qui va sur l’île
artificielle d’Odaiba en passant par le Rainbow Bridge. Il fait super beau et
ça nous fait un drôle d’effet de nous retrouver à la plage, à Tokyo, en
descendant du métro. Le cadre est vraiment superbe, avec une vue imprenable sur
la baie, le Rainbow Bridge et la ville de Tokyo.
Après avoir fait une petite balade
le long de la plage, nous arrivons devant la Statue de la Liberté et le siège
de Fuji TV avec son observatoire circulaire. Nous entrons ensuite dans un énorme
centre commercial où Kevin craque pour un t-shirt fashion « Comme
ça » et une paire d’Adidas rétro. Quand la nuit tombe, on en profite pour
prendre quelques photos de Tokyo by
night, en réussissant à aligner dans le même champ la réplique de la Statue de
la Liberté, le Rainbow Bridge qui a un faux air de Golden Gate, et la Tour de
Tokyo qui rappelle évidemment la Tour Eiffel…
Plus à l’intérieur de l’île, on découvre
d’autres centres commerciaux qui sont aussi des centres de loisirs (grandes roues...) ; toute l’île est un immense complexe de
centres commerciaux… Par hasard, on entre dans un grand centre qui est en fait
le Showroom Toyota où la marque expose ses modèles de luxe, ses prototypes et où
se trouvent plusieurs animations. On passe un bon moment à faire le tour des
voitures dont la formule 1 Toyota, à monter dans une Lexus coupé, à essayer les
différents simulateurs et leur cinéma dynamique, et tout ceci
gratuitement ! On finit par devenir fous avec un jeu de rapidité où, même
en se mettant à quatre avec deux coréens qui passaient par là, on n’arrive à
faire qu’un score tout pourri…
Après un tour rapide dans une salle
de jeux, on se laisse tenter par un resto de burgers qui propose un méga-burger
avec un œuf dedans. C’est super bon ! On retourne ensuite sur nos pas pour
retrouver la salle de jeux Sega que l’on avait vu en arrivant sur l’île. Plus qu’une simple salle de jeux,
c’est en fait le mini-parc d’attractions officiel de la marque dont Kevin me
paye généreusement l’entrée. Les jeux sont géants, mais on comprend vite qu’il
faut rajouter de l’argent pour pouvoir y participer… Après avoir hésité entre
le snowboard avec son half-pipe grandeur nature et le jeu d’athlétisme sur
tapis roulants, on choisit de s’aligner dans une course de bobsleighs-dragsters
à deux places où nous nous retrouvons face à trois équipages cent pour cent
japonais. Nous sommes harnachés comme dans un grand huit puisque le bobsleigh
fait réellement des tours sur lui-même pour un maximum de sensations… Il va
sans dire que nous remportons la course haut la main avec un taux de
synchronisation de 100% ! Et même si vous ne comprenez rien, je vous
assure que c’est très fort…
On revient enfin à l’hôtel via la
Yurikamome puis la Yamanote après cette petite journée pleine de surprise dans
le quartier d’Odaiba…
Encore une fois nous devons nous lever tôt
puisque deux heures de train nous attendent pour se rendre jusqu’à Nikko au
centre du pays. On traverse d’abord toute l’agglomération de Tokyo en Shinkansen pendant une
bonne heure jusqu’à Utsunomiya, puis on monte dans un petit train vers Nikko.
Il y a de plus en plus d’occidentaux au fur et à mesure que l’on s’approche de
cette ville très touristique…
Nikko est le terminus de la ligne,
au pied des montagnes. C’est à la fois une station de ski l’hiver et de loisirs
de plein air l’été. Après avoir acheté notre pique-nique, on monte vers les
sites à visiter en passant devant le pont sacré Shinkyo qui enjambe une rivière
bleu turquoise.
Nous arrivons au sanctuaire de
Toshogu, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’entrée est plutôt chère
mais c’est vrai que le site est vraiment magnifique avec ses nombreux pavillons
décorés en rouge et or. Le sanctuaire abrite la célèbre représentation des
Trois Singes de la Sagesse : "Je ne vois pas ce qu’il ne faut pas
voir, je n’entends pas ce qu’il ne faut pas entendre, je ne dis pas ce qu’il ne
faut pas dire". Un escalier raide, très raide, mène jusqu’au sommet du
site où se trouve une représentation du "Chat Dormant" que l’on a
malheureusement raté…
A la sortie du sanctuaire on
s’installe sur un banc pour dévorer notre pique-nique, puis nous cherchons un
bus pour monter plus haut dans la montagne où se trouvent le lac de Chuzenji et
plusieurs onsens, des bains chauds naturels japonais. Malheureusement on ne
trouvera jamais de bus pour nous y emmener, bien dommage parce qu’on
était bien motivés pour tester cette tradition japonaise…
On redescend en ville en passant
par l’office de tourisme, puis on cherche un nouveau onsen situé dans Nikko à
proximité de la gare. Là encore c’est un échec, et on se retrouve dans une
sorte de terrain vague où des voitures bizarres sont garées au bord de la
rivière…
On revient donc vers la gare, puis
de retour à Tokyo, un peu déçus d’avoir fait autant de trajet pour voir si peu
de choses, on décide de se venger en se rendant dans le quartier de
l’électronique à Akihabara ! Il y a effectivement un nombre incroyable de
magasins et de salles de jeux, mais les tarifs sont plutôt élevés ; par
exemple, les cartes mémoires sont en moyenne deux fois plus chères qu’en
France…
Comme à Shibuya la veille, le
quartier devient vraiment magnifique à la tombée de la nuit. Les néons
donnent une ambiance colorée mais je n’aimerais pas voir leur facture
d’électricité, et du point de vue écologique c’est vrai que ça peut quand même
paraître un peu moyen…
Après être repassés rapidement à
l’hôtel, nous allons passer la soirée à Roppongi, un des quartiers les plus
prisés pour la vie nocturne à Tokyo, avec notamment ses célèbres karaokés. A la
sortie du métro Hibiya nous sommes "agressés" une bonne quinzaine
de fois par des blacks qui veulent à
tout prix nous refiler les "cartes de visites" des bars du
quartier. Ca nous saoule tellement qu’après les avoir éloigné en leur parlant
français on continue notre chemin sans s’arrêter jusqu’à la Tour de Tokyo. Non
ce n’est pas une copie de la Tour Eiffel bande de mauvaises langues ! En
tout cas elle est trois fois moins haute que celle de Paris mais pour le même
tarif d’entrée, ce qui fait qu’on se limite à prendre des photos vues d’en bas…
On remonte ensuite vers Roppongi
pour trouver un resto à ramens, conseillé par un guide que j’avais trouvé à
l’auberge de Kyoto. On n’est pas sûrs d’avoir avons trouvé le bon resto mais le
repas est très bon. On y rencontre Juri (prononcez Jouli…), une japonaise de
trente ans plutôt douée en français qui nous raconte qu’elle voudrait venir en
France pour perfectionner la langue... Mais pas n'importe où puisqu'elle préférerait par exemple Lyon
vu que Paris est trop cosmopolite et qu’elle n’est donc pas sûr de
pouvoir parler français ! On avait envie de lui dire que vu le niveau des
français en langues étrangères, il n’y avait pas grand risque… Après qu’on
lui ait expliqué d’où nous venions en France (et que nous n’avions pas d’accent),
elle insiste pour qu’on lui donne notre adresse mail et notre Facebook ; de
mon côté je n’ai toujours pas reçu de nouvelles…
On retourne ensuite dans le
quartier pour trouver un des bars conseillés par le guide. Nous nous retrouvons
donc au Wall Street Bar où un grand black nous accueille au pied de l’immeuble
puis nous accompagne dans l’ascenseur jusqu’au bar… Oui, comme des VIP !
Au final le bar n’est pas super animé et nous passons notre soirée à regarder
des matches de boxe à la télé, même si quelques japonais s’essayent à des pas
de danse au milieu du bar.
On sort du bar à 0h40 pour
reprendre le métro juste à côté. Une fois dans la station on trouve bizarre que
l’endroit soit presque désert, et on tombe finalement sur un employé qui nous
indique qu’il faut sortir… Effectivement nous lisons près de la porte que le
dernier train passe à… 0h40 ! Il faudra vraiment qu’on m’explique comment
une agglomération de 50 millions d’habitants peut arrêter ses métros aux mêmes
horaires qu’à Rennes !
Les taxis ne sont pas vraiment
donnés, et comme on est à l’autre bout de la ville on ne veut pas se ruiner. Du
coup, on (je ?) décide de rentrer à pied, et j'assure à Kevin qu’on devrait
être arrivés vers trois heures du matin. Armés du plan de la ville nous nous
lançons donc pour traverser, à pied, la plus grande ville du monde… Tokyo by
night ce sont des milliers de taxis (ils sont fous avec tous leurs taxis !),
des gens qui sortent du boulot à trois heures du matin, des arbres lumineux,
des boulevards interminables, mais aussi des japonais qui passent leurs nuits à
regarder des magazines pornos dans les supérettes 24h/24…
Deux heures et quart plus tard et sans s'être égarés une seule fois, nous
arrivons enfin à l’hôtel, à 2h59 précises ! Je pense que Kevin m’en veut
toujours de lui avoir détruit les pieds et ses Doc Martens (si si !) vu
que je n’ai cédé à aucune de ses demandes de taxi… En tout cas on a traversé la plus grande ville du monde à pied, et ça c’est
quand même la classe ! Evidemment, on s’endort comme des masses trouvant même les tatamis super confortables…
Nous nous levons tôt pour attraper
notre Shinkansen qui doit nous permettre de ne pas arriver trop tard à Tokyo. Au
changement à Osaka, à mi-parcours, on en profite pour s’acheter un petit
pique-nique. Le voyage vers Tokyo passe assez vite, et on peut voir par les
hublots (oui c’est un train à hublots) que le Japon est un pays très
montagneux puisque l’on longe la même chaîne de montagnes tout au long du
trajet, avec des tunnels de plusieurs kilomètres de long...
Arrivés à Tokyo, nous montons dans
la ligne Yamanote, une sorte de métro circulaire aérien correspondant à
la Loop Line d’Osaka. Comme à Osaka, cette ligne est exploitée par JR et deviendra donc notre ligne favorite grâce à nos JR pass…
Une autre ligne de métro nous amène
dans le quartier historique d’Asakusa où se trouve notre hôtel. En arrivant, on
remarque une Ferrari garée devant l’hôtel d’en face… Notre hôtel, lui, est un
vieux ryokan, nom donné aux hôtels japonais traditionnels, où nous avons une
petite chambre pour nous deux. Il s’agit en fait d’une pièce couverte de
tatamis, avec des portes coulissantes, et où le lit est un futon,
c’est-à-dire une grosse couette… ! La salle de bain est aussi typiquement
japonaise avec la baignoire enfoncée dans le sol. L’hôtel n’est pas un palace,
mais nous le savions en réservant. Le seul petit problème était peut-être une légère
odeur de toilettes pendant la nuit…
Après avoir installé nos futons, on
se rend jusqu’à la gare de Ueno située à vingt minutes à pied, un trajet
que l’on fera un nombre incalculable de fois… On prend la Yamanote jusqu’au
quartier Harajuku à l’ouest de Tokyo, qui est connu pour être très animé, avec
notamment des jeunes (ou pas) habillés à la mode "cosplay",
c’est-à-dire déguisés... La gare d’Harajuku est absolument bondée !
Nous avons du mal à rejoindre le pont situé juste à côté qui est le point
central du quartier. Sur le pont nous rencontrons plusieurs personnes
effectivement déguisées, mais l’ambiance est très étrange et tout ça ne fait
pas très naturel avec les jeunes qui posent pour les touristes…
Nous continuons donc vers le
sanctuaire Meiji, peut-être le seul temple que nous ferons à Tokyo après avoir
frôlé l’overdose la première semaine… Sur le chemin, on remarque un tas de
tonneaux de vins de Bordeaux, peut-être des offrandes faites par des
producteurs français au sanctuaire… Dans le sanctuaire, on tombe aussi par
hasard sur deux mariages traditionnels qui relèvent un peu l’intérêt du site vu
qu’il n’est pas vraiment exceptionnel par rapport à ce que l’on a déjà vu.
On revient donc sur nos pas pour se
promener rapidement dans le parc de Yoyogi où se retrouve en nombre la jeunesse
tokyoïte. A l’entrée, un groupe de japonais d’une quarantaine d’années danse le
rock comme s’ils étaient dans les années soixante. C’est plutôt bizarre comme
concept, mais on est au Japon et donc tout est possible ! Remarquez leurs
bananes parfaites et leurs petits peignes rouges dans la poche arrière de leurs
vêtements de cuir ! Et après les rockeurs, c’est au tour des danseurs de
charleston…
On sort du parc qui doit bientôt
fermer puis nous descendons vers le quartier de Shibuya, LE quartier branché des
adolescents qui veulent être fashion ! C’est aussi là que l’on trouve les
grands carrefours qui symbolisent Tokyo, avec un monde incroyable, des
passages piétons en diagonales, des écrans géants et des enseignes lumineuses à
perte de vue… On traverse plusieurs fois le carrefour pour s’imprégner de
l’ambiance du quartier puis on monte dans la gare de Shibuya qui offre une vue
plongeante sur l'ensemble. Le trafic de voitures et de piétons est vraiment impressionnant !
En fait le "petit bonhomme" passe au vert pour tous les passages
piétons à la fois, ce qui fait qu’il n’y a aucune voiture à passer pendant le
tour des piétons…
On continue à marcher dans la gare
pour ressortir je ne sais combien de kilomètres plus loin à l’autre bout du
quartier… Cela nous permet quand même d’expérimenter des passerelles pour
piétons absolument gigantesques qui passent au-dessus du trafic routier, avec
quasiment des échangeurs pour les piétons ! On repère aussi un petit resto
où l’on s’arrête pour attendre que la nuit tombe et voir le quartier
de nuit. Les néons rendent alors le quartier vraiment magnifique et les
lampadaires totalement inutiles !
Une fois notre petit tour terminé,
on remonte par la Yamanote vers le quartier des gratte-ciels de Shinjuku. On
rejoint le Tokyo Metropolitan Government Building, la "mairie" de
Tokyo qui est simplement un double building de 50 étages avec un observatoire
gratuit au 45ème étage, à environ 240 mètres de hauteur. Jusqu’ici, Tokyo
et ses 12 millions d’habitants (50 millions dans l’agglomération !) ne
nous ont pas encore paru si impressionnants… Il y a effectivement du monde
partout, mais peut-être pas autant que je m’y attendais. Le trafic automobile
est plutôt raisonnable par rapport à la taille de la ville et ce sont en fait
les transports en communs qui sont très fréquentés, à n’importe quelle heure…
Bon c’est vrai qu’il y a quand même des autoroutes aériennes qui passent au-dessus
de la ville, mais la ville paraît curieusement très peu polluée…
Au sommet TMG, la vue est vraiment
superbe. La ville s’étend à perte de vue et le nombre de lumières est vraiment
impressionnant. C’est sans doute un effet d’optique, mais on a l’impression que
la ville est tellement grande qu’elle prend la courbure de la Terre et qu’elle
se termine au-delà de l’horizon, même en regardant en direction de la mer…
On rentre ensuite tranquillement à
l’hôtel, et après avoir décidé de faire notre dernière excursion le lendemain,
nous nous endormons sur nos tatamis…
Après s’être levés à une heure
raisonnable et avoir englouti notre petit-déjeuner, nous prenons le tram n°8 en
suivant les indications données sur les murs de l’auberge pour se rendre à
Miyajima. Le trajet nous paraît bizarre, et effectivement après quelques
minutes nous arrivons à un terminus dans un quartier périphérique très (trop)
calme. On reprend donc la ligne en sens inverse pour revenir à la gare et
prendre le train vers notre destination comme on l’avait prévu à l’origine...
Arrivés à Miyajimaguchi, nous
marchons jusqu’à l’embarcadère du ferry JR qui fait la navette entre l’île
d’Honshu où nous nous trouvons et la petite mais célèbre île de Miyajima. La
traversée ne dure que dix minutes mais nous avons le temps d’apercevoir le
fameux torii flottant présenté dans toutes les brochures touristiques sur le
Japon.
Une fois sur l’île, nous longeons
le bord de mer pour s’approcher du torii flottant et du sanctuaire Itsukushima.
Comme à Nara,sur toutes l’île il y a des daims en liberté qui viennent demander
de la nourriture aux touristes. On pose devant le torii flottant puis nous
montons vers le temple Senjokaku qui offre une belle vue sur le site.
On continue notre promenade en se
dirigeant un peu par hasard vers le temple Daishoin qui va encore être une
des bonnes surprises du voyage. Après avoir sonné la cloche du temple, nous arrivons
sur une petite place où nous avons une vue magnifique en contre-plongée sur la
pagode du temple. La décoration du site paraît un peu surchargée, avec de
nombreuses représentations de Bouddha et de moines, ce qui fait qu’on ne sait
plus trop où donner de la tête pour prendre des photos ; je craque
littéralement pour les petits Bouddha ! Du haut du temple nous avons une
belle vue sur toute la partie de l’île que nous avons déjà visitée. Nous redescendons ensuite par un petit
parcours où se trouvent 500 statuettes de moines ayant sans doute chacune un
rôle particulier pour prier...
Après avoir essayé de monter sans
succès vers le parc de l’île, on redescend dans la partie commerçante pour
trouver quelque chose à manger. On se laisse tenter par des sortes de grands
gâteaux secs recouverts de poudres aux parfums différents. J’en tente un au
piment rouge, ce qui fait rire la vendeuse mais pas moi, puisque quelques
minutes plus tard je me retrouve avec la bouche et les lèvres en feu et que je
ne trouve rien pour m’apaiser. Nous achetons aussi la spécialités de l’île, des
petits gâteaux en forme de feuille fourrés au chocolat ou à différentes confitures. C’est plutôt
bon, avec un goût de « Barquettes de LU » améliorées…
Revenus sur le bord de mer, on se
pose un peu sur les murets qui surplombent la plage. Un daim en profite pour
se lier d’amitié avec nous en essayant de nous voler quelques gâteaux… Elle est
tellement collante que je suis à deux doigts de lui donner les restes de mon
gâteau au piment, mais j’ai peur que les japonais ne me lynchent en public, des
fois que les daims seraient sacrés ici…
On fait un dernier petit tour sur
l’île, en passant devant un nouveau petit torii, puis nous reprenons le ferry
pour revenir à la gare. Une fois arrivés à Hiroshima, on profite d’être à la
gare pour réserver nos places pour notre trajet Hiroshima-Tokyo, vu qu’on ne
veut pas rester cinq heures debout… On prend ensuite le tram vers le Parc de la
Paix. Le contrôleur qui garde la sortie du tram nous repère et nous demande si
nous allons au « Nuclear Dome » avec un accent… exotique ! Alors
que nous ne sommes qu’à l’avant-dernier arrêt, il nous presse de nous lever
pour payer et se préparer à sortir ; relax mon p’tit gars, on
connait !
On se dirige sans trainer vers le
Musée de la Paix qui ne ferme pas très tard. L’entrée est seulement de 50 yens
(environ 40 centimes) symboliques. Depuis la catastrophe de la bombe atomique,
la ville d’Hiroshima s’est reconstruite comme ville de paix et cherche à étendre
cette idée à travers le monde. Le musée présente par exemple sur un mur l’intégralité
des télégrammes que les maires successifs d’Hiroshima ont envoyés, et envoient
toujours, à chaque pays procédant à un essai nucléaire. La France est bien
représentée, notamment pour l’année 1995, mais la Russie et les Etats-Unis sont
évidemment loin devant…
Le musée présente aussi toute
l’histoire des bombes atomiques, en citant évidemment l’exemple du bombardement
d’Hiroshima à travers plusieurs documents et objets : une grande photo
panoramique de la ville après sa destruction, une reproduction de « Little
Boy » (le nom donné à la bombe larguée ici), des objets ayant appartenus à
des victimes comme une montre qui s’est arrêtée exactement à l’heure de l’explosion…
On fait ensuite un dernier tour
dans le Parc de la Paix avec le soleil couchant, puis on passe au supermarché
pour s’acheter à manger. De retour à l’auberge on rencontre un suisse de 40-50
ans qui nous parlent de ses différents voyages au Japon en nous précisant certains
lieux incontournables de Tokyo, notre prochaine étape. On sort ensuite en ville
mais ce n’est pas très animé, et après un petit passage au Starbucks on revient
à l’auberge pour discuter avec le suisse.
On finit la soirée dans nos lits,
rêvant déjà de la plus grande ville du monde où nous dormirons demain soir…
Après cette semaine un peu fraîche,
départ pour le Sud. Direction Hiroshima avec un arrêt express à Himeji,
connue pour son château du "grand héron blanc". On prend donc pour
la première fois le Shinkansen, en places non réservées. Le train est vraiment
très classe, et donc très cher (vive le JR Pass…) ; quel bonheur de
pouvoir étendre totalement ses jambes devant soi comme si on était en première
classe Air France… Et imaginez pour un japonais avec des petites jambes ! Et là où ils sont vraiment forts ces japonais, c’est que tous
les sièges sont dans le sens de la marche puisqu’ils tournent tous
automatiquement quand le train arrive à la dernière gare… Et ouais ! Arrivés à Himeji au bout d’une
heure, on laisse nos sacs dans une consigne automatique pour être tranquilles
pendant la visite. On doit s’y mettre à deux pour pousser la porte afin que nos
deux gros sacs entrent dans le casier…
Nous arrivons devant le château
d’Himeji qui est un des seuls encore d’origine au Japon. Il est considéré comme
le plus beau du pays, même si moi j’ai un petit faible pour l’architecture de
celui d’Osaka… Comme toujours, le parc autour est magnifique, avec enfin des
cerisiers en fleur puisque la floraison est plus précoce dans le sud. L’intérieur
du château entièrement en bois est plutôt vide, les escaliers sont incroyablement
raides et je dois me plier en deux pour passer par les différentes portes…
En sortant on est intrigués par un petit écriteau "harakiri-maru"
qui nous fait penser au suicide à la japonaise. Effectivement, il s’agit de
l’ancien quartier du suicide du château, une sorte de petite cour un peu à
l’écart, avec son cerisier, où les soldats venaient se suicider au-dessus d’un
puits très profond ! C’est plutôt étonnant, mais c’est vrai que l’endroit est
vraiment apaisant.
On revient vers la gare en
s’arrêtant au passage dans un resto à ramens (pour changer…) où l’eau a un goût
plus que douteux… On reprend nos sacs en consigne puis on monte dans un
Shinkansen pour Hiroshima. Comme nous n’avons pas réservé on se retrouve dans
un wagon fumeur, chose à laquelle nous ne sommes plus vraiment habitués…
Arrivés à Hiroshima, ça sent bon le
sud avec un grand soleil et un ciel bleu azur. On prend le tram vers notre
auberge, en essayant de comprendre le système au cours du voyage. En fait les
transports fonctionnent comme les bus de Kyoto avec le paiement à l'avant à la fin du trajet… La ville elle a vraiment l’air super sympa !
On s’installe à l’auberge où l’on
commence à discuter avec un allemand qui ne veut pas nous lâcher. Je descends
ensuite dans le living pour me connecter à Internet à 100 yens les trente
minutes (moins d’un euro) pendant que Kevin en profite pour aller faire un tour
au supermarché. J’ai ainsi l’occasion de voir que le Stade Rennais est dans une
période extraordinaire avec la blessure de Briand et la suspension de Mangane…
On sort ensuite pour aller faire un
tour dans le Parc de la Paix situé à quelques minutes à pied. Malgré un
faux-départ dans le mauvais sens, on arrive donc sur l’île située au milieu de
la rivière qui traverse la ville et qui abrite l’ensemble des monuments
commémoratifs d’Hiroshima : le Musée de la Paix, le cénotaphe et
plusieurs autres monuments en mémoire des victimes, et le Dôme de la Bombe A
qui symbolise la ville.
Ce dôme est en fait l’ancien Palais
du Développement Industriel construit par un architecte tchèque. La bombe du 6
août 1945 explosa à environ 600 mètres d’altitude au-dessus de ce bâtiment qui y
résista pourtant partiellement. Le bâtiment à ensuite été conservé puis classé
au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. On reste quelques temps autour du site pour
prendre quelques photos, en se disant que c’est plutôt étrange de se retrouver
ici, dans un lieu aussi important de l’histoire contemporaine…
On fait ensuite un petit tour dans
le centre-ville où Kevin trouve enfin une carte mémoire à un prix abordable
pour son appareil photo. Dans une salle de jeux vidéos, on en essaye un qui
consiste à couper des poissons le plus vite possible… Ils sont fous ces
japonais !
De retour à l’auberge, on se fait
un petit repas avec des sushis, des gros makis et des ramens que l’on a acheté
au supermarché. On discute avec un japonais et Magali, une française qui est au
Japon depuis quelques mois et qui parle bien le japonais. On en profite pour
lui poser des questions sur des choses qui nous ont surpris depuis que nous
sommes arrivés, puis on trinque tous les quatre. Le japonais va lui se coucher
après le premier verre… ; en fait la moitié de la population asiatique est
incapable de dégrader totalement l’alcool, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas le
supporter en grande quantité…
On termine tranquillement la soirée
en s’amusant à créer de magnifiques sculptures en bois, puis on va se coucher
pas trop tard ; demain on prend le bateau…